Bulletin d’information du 2025-01-20
Ce projet initié par M. Denis Bouchard et Mme Joan Simard, au début de 2022, a conduit rapidement à la formation d’une corporation. Le 27 décembre dernier Mme Simard, sur Facebook, nous avisait qu’en 2025 « nous serons à pied d’œuvre pour vous concocter une programmation rayonnante ». Les activités devraient débuter le 24 juin 2026 et se dérouler sur un an.
Le site Web de la corporation nous renseigne plus précisément sur sa mission :
« La Corporation des fêtes du 350e anniversaire de Chicoutimi, Établissement Historique, a pour mission de planifier, organiser, et réaliser des événements qui suscitent l’intérêt et mettent en valeur la région. Impliquant activement la population comme partenaire et acteur de ces célébrations, la corporation s’engage également à créer un héritage durable de ces festivités pour les générations futures ».
Gros contrat si on prend à la lettre l’engagement de « créer un héritage durable de ces festivités pour les générations futures ».
Je me suis donc rendu au dernier conseil municipal pour connaître l’ampleur du budget alloué à cet événement. De mémoire, on me rapporte un budget d’un peu plus de 1 M $.
J’espère que ce budget sera à la hauteur des aspirations du comité. Car, en 2025, on n’a pas grand-chose de durable pour 1 M$. En effet, pour créer un héritage durable il faut penser à des immobilisations et compter sur un budget annuel de fonctionnement.
Je pense, entre autres, à une des suggestions que j’ai transmise, en début d’année 2024, au directeur général de cette corporation dans un document titré « Il faut des retombées durables de ce 350e ». Je leur ai proposé d’amorcer un projet de rapatriement des documents produits dès le début de l’installation d’un poste de traite et d’une mission catholique à Chicoutimi et qui viendraient s’ajouter aux artéfacts provenant des recherches archéologiques sur le site du Bassin, tant pour la présence amérindienne que pour celle couvrant la période d’occupation du poste de traite et celle de la colonisation. Notre histoire est très riche. Beaucoup de documents originaux produits ici, à Chicoutimi, sont conservés ailleurs tels, entre autres :
- La relation du père Dablon (1661), premier Européen à mentionner le nom Chicoutimi,
- Les documents émanant de la Compagnie des Indes Occidentales et concernant l’implantation d’un poste de traite à Chicoutimi,
- Le journal du père Crespieul (1676), premier occupant de la mission catholique de Chicoutimi.
- La carte dite de « Nicolas Peltier » (circa 1683), traiteur et père d’une nombreuse descendance métis dont le corps est inhumé au cimetière Saint-François-Xavier.
- Le journal du père Laure (1720-1737), ainsi qu’une grammaire, un catéchisme et un dictionnaire en langue montagnaise et plusieurs cartes géographiques de la région,
- La Carte du cours du Saguenay, 1748, Service hydrographique de la Marine consacrée au Québec,
- Le journal (1800-1804) de Neil McLaren, commis (gérant) du poste de traite,
- Tous les autres documents concernant l’histoire (politique, religieuse etc.) que nous ne soupçonnons même pas et qui sont conservés dans les congrégations religieuses ou aux archives nationales (Québec et Ottawa).
Naturellement on ne met pas en œuvre un tel projet en espérant le réaliser en 18 mois. Mais il y a un début à tout.
Nous ne doutons pas que les activités qui seront planifiées par le comité sauront attirer l’attention de la population du Saguenay ainsi que celle du reste de la province. Il restera à l’administration municipale à en assurer la pérennité.
On ne peut que souligner le travail des membres du comité et les supporter dans leur démarche.