Dans ma précédente chronique, je vous ai signalé que la Ville devra éventuellement renflouer les fonds de retraite à la hauteur de 62 M$ afin d’honorer ses obligations envers ses employés lorsqu’ils prendront leur retraite. La Ville traîne ce déficit actuariel depuis la crise économique de 2008.

Quelle est la situation des 24 autres villes de plus de 50 000 habitants au Québec? Pour fins de comparaison nous avons calculé, pour chacune d’elles, la valeur que représente ce poste comptable par 100 $ d’évaluation foncière. Vous remarquerez que huit villes ont un surplus à ce chapitre, c’est-à-dire que la valeur de leurs fonds de pension est supérieure aux obligations qu’elles doivent remplir.

La ville de Québec se classe au premier rang des pires villes avec un passif de 0,59 $ par 100 $ d’évaluation foncière. Saguenay suit derrière (0,46 $) alors que des villes comparables, telles Sherbrooke, Lévis et Trois-Rivières s’en tirent beaucoup mieux soit parce que leurs placements étaient plus sécuritaires ou parce qu’elles ont renfloué leurs fonds de pension.

Après 15 ans il est illusoire de penser que ce passif va se résorber par de meilleures performances boursières. Qu’entend faire le conseil municipal pour régler ce problème? En attendant, ce 62M $ doit être considéré comme une dette qu’il faut ajouter à l’endettement total qui dépasse alors 600 M $. La Ville n’est pas en faillite mais comme nous l’avons constaté dans d’autres chroniques, sa capacité de dépenser est très limitée par rapport aux villes cibles. Elle n’a aucune marge de manœuvre.