Voici le communiqué de presse transmis aux médias d’information cet après-midi.
Radio-Canada nous apprend qu’à nouveau Rio Tinto et Alcoa, par l’entremise de M. Jean Simard, président de l’Association de l’aluminium du Canada et lobbyiste pour Rio Tinto, demandent un plus grand soutien financier de Québec pour accélérer le développement de la technologie Elysis.
Misère! Quand vont-ils arrêter leurs exigences qu’ils déguisent en demandes et ce pour augmenter leurs profits sans que les populations où ils se sont installés en retirent le moindre avantage. Leur prédécesseur, Alcan, a profité des largesses du gouvernement du Québec qui leur a conservé leurs barrages lors de la nationalisation de l’électricité. Un cadeau de plusieurs milliards de dollars. Ce n’est pas parce que Rio Tinto a mal négocié l’acquisition d’Alcan que cela diminue la situation plus que compétitive de ses usines en matière d’énergie.
Qu’avons-nous en échange? Je devrais dire que n’avons-nous pas en échange?
– Pas de nouveaux emplois : rappelons qu’en 2021, ce même M. Simard, avait écrit une lettre au ministre des Finances du Québec pour demander que les politiques de soutien financier du gouvernement ne prennent plus en compte la création d’emplois dans le critère de création de richesse.
– Pas de transformations de nos usines : la direction de Rio Tinto affirme que les salles de cuves existantes ne peuvent être transformées économiquement pour opérer avec la technologie Elysis et donc émettre moins de GES.
– Pas de nouvelles usines : nous avons su également qu’il n’y aurait pas d’usines avec la technologie « Elysis » ni aucune autre d’ailleurs et encore moins d’usines de fabrication d’anodes ou de cathodes en céramique dans notre région.
– Annonce d’une petite usine de remplacement : le seul projet attendu depuis déjà longtemps est celui de l’ajout de 80 cuves AP-60 à l’usine d’Arvida pour remplacer les vieilles salles de cuves des années 30. En somme, une mini usine de remplacement de moins de 200 000 TM alors que la norme actuellement est la construction d’usines de plus d’un million de tonnes.
En novembre 2021 Rio Tinto déclarait que « La priorité est maintenant d’accélérer la mise à l’échelle industrielle de la technologie ELYSIS en vue de la démonstration de cuves de taille commerciale encore plus grandes, en 2023. »
Nous sommes rendus en mars 2024! Où Elysis en est-elle rendue dans l’avancement de sa technologie? A-t-on réglé le problème de consommation d’électricité, cette dernière s’avérant plus élevée qu’avec la technologie actuelle? A-t-on fait la démonstration que cette technologie peut être utilisée à 400 000 ampères ou plus et aussi démontrer une pureté du métal équivalente à celle de la technologie actuelle? Quels sont les autres éléments qui doivent encore être mis au point pour qu’elle fonctionne de façon compétitive? Vous n’avez peut-être pas à répondre publiquement à ces questions mais vous devez le faire devant une commission parlementaire réunissant des experts indépendants dans ce domaine.
Donc où est l’intérêt des payeurs de taxes que nous sommes à partager le risque pour cette technologie qu’Alcoa a tenté de développer pendant 30 ans sans succès, pour s’allier par la suite à Rio Tinto afin d’obtenir une aide des deux paliers gouvernementaux d’au moins 160 M$.
Où est passée notre contribution? Qui en a profité? Pourquoi Elysis a-t-elle eu besoin de soigner son image par des commandites dans plusieurs domaines (Journée étudiante Régal 2022, musée de la Civilisation à Québec, Moisson Saguenay)? Rio Tinto se doit d’être plus transparente dans ses communications avec la population.
Parce que, présentement, c’est de nous demander de payer sans que nous ayons la moindre diminution de GES et sans profiter de la moindre augmentation de nos richesses collectives à court et moyen termes.
Mais, à bien y penser, pourquoi vraiment a-t-on besoin de financer la R&D d’une entreprise au-delà des règles déjà applicables en matière de crédit d’impôt aux entreprises.
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Jacques Pelletier
Candidat à la mairie de Saguenay
411, rue Maria-Chapdelaine, Chicoutimi, G7H 6J9
418-696-2012
jacquespelletier5@videotron.ca
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[1] Schéma d’aménagement et de développement révisé, septembre 2020, Tableau 3-1 – Les 11 critères de centralité : « rencontre. »