À quand de bonnes nouvelles pour le SLSJ?

Ce matin[1] le Journal de Québec nous informait d’une grande annonce pour Québec-Lévis : UNE ZONE ÉCONOMIQUE!

On veut faire de ce territoire la 2^e métropole du Québec. Pour ce faire, la CAQ veut remplir sa promesse en nommant un émissaire économique issu d’Investissement Québec « qui sera dédié au développement économique de la région métropolitaine de Québec » et ce, bien que cette dernière se soit « classée en première position au Canada » en matière économique.

Bravo pour la Capitale Nationale, elle en a tellement besoin!

Voyez par vous-même comment elle fait pitié si on se base sur le tableau ci-dessous.

Si la région de Québec bénéficie d’un tel traitement alors qu’elle affiche une augmentation de plus de 50% de son produit intérieur brut[2], tout comme Montréal, Sherbrooke et Gatineau tandis que nous dépassons à peine 30%, que nous réserve-t-on au SLSJ? Ça fait des années que j’estime que le Saguenay-Lac-Saint-Jean, (SLSJ) a besoin d’un plan Marshall pour redémarrer son économie. Que fait-on? On attend, entre autres, que la CAQ réalise sa promesse de décentralisation de la fonction publique vers les régions depuis deux mandats. On a une épée de Damoclès qui nous fait craindre le pire quant à la diminution des coupes forestières dans notre région et la perte de centaines d’emplois.

La ville de Saguenay a démontré qu’elle n’a pas été capable d’avoir une stratégie gagnante en matière économique ainsi que de choisir les bons créneaux d’excellence. Le gouvernement du Québec lui a attribué l’exclusivité du créneau d’excellence dans le domaine de l’aluminium, mais cette exclusivité est de la fumisterie. On réclame sans succès notre juste part des retombées économiques de notre principale ressource, l’hydraulique; on se contente de subventionner, à coup de centaines de millions de dollars, Rio Tinto, pour le développement d’une technologie qui sera utilisée ailleurs. On ne possède aucun organisme qui a la compétence pour redresser notre économie. Par chance que nos entrepreneurs et manufacturiers régionaux ont su conquérir un marché extérieur pour compenser, en partie, les pertes subies par la fermeture des papetières et la rationalisation de RIO Tinto dans ses installations sans, en contrepartie, remplir son engagement de maintenir au moins les emplois.

S’il y a une région, sans être la seule naturellement, qui aurait besoin d’un coup de pouce, c’est bien la nôtre.

[1] Journal de Québec, 9 mars 2023, La grande annonce sera une zone économique, Taïeb Moalla, page 9

[2] La période de 2007 à 2020 est la seule qui semble disponible sur le site de Statistique Québec.