Voici le communiqué de presse transmis aux médias d’information ce matin
Par la présente je vous informe que je dépose cet avant-midi, auprès du Directeur général des élections du Québec, ma demande d’autorisation à titre de candidat indépendant à la mairie de Saguenay pour les élections du 2 novembre 2025.
Le Haut-Saguenay : un territoire magnifique, une population fière d’y demeurer, des institutions plus que centenaires dans les domaines de la santé, de la justice, de l’éducation, de la culture et des sports; des entrepreneurs, des gens d’affaires et des professionnels compétents qui ne demandent pas mieux que de participer au développement de leur milieu; de grosses entreprises qui ont participé, durant trois quarts de siècle, au développement démographique et économique sur notre territoire.
Mais depuis 2002, la nouvelle ville de Saguenay, ville atypique et dysfonctionnelle s’il en est une, ne connaît que des déboires tant au niveau économique que démographique. Elle subit un phénomène d’autodestruction. Ses finances se détériorent année après année. Cet amalgame de secteurs disparates ne réussit pas à s’entendre sur un développement socioéconomique commun. Aucun indice et aucune projection économique ne nous laissent croire qu’elle saura changer la tendance.
On peut supposer que la mauvaise gouvernance des administrations qui se sont succédé est la cause du problème. C’est en partie vrai mais le choix du regroupement municipal, soit la fusion de 7 municipalités du Haut-Saguenay, en est très certainement la principale cause.
Ville atypique et dysfonctionnelle, en voici des exemples que nous allons vous démontrer plus amplement au cours des prochains mois :
Ville atypique en matière de structure administrative
- Avec une superficie de près de 1 200 km2, cette ville est trois fois plus étendue que n’importe laquelle des autres villes incluant Montréal. Conséquence : 13% seulement du territoire est urbain. Pourquoi cette démesure?
- « Une nouvelle ville » composée de trois anciennes villes et de quatre villages à vocation agricole, forestière ou de villégiature. En d’autres lieux, jamais on n’aurait accepté un tel regroupement disparate. Quelles que soit les raisons c’est un échec.
- « Une nouvelle ville » dont les composantes sont distancées l’une de l’autre de jusqu’à plus de 10 km ce qui ne facilite pas la communication entre les élus et aussi entre ses habitants.
- « Une nouvelle ville » dont les trois principales composantes avaient été, en 1975, le fruit d’un important processus de fusion, chacune dotée de tous les services et qui était maîtresse de son développement. Des villes devenues des arrondissements qui veulent, c’est évident, gardées leur autonomie.
- La seule ville qui possède encore cinq centres-villes. Comment doit-on décrire un centre-ville? Dans son dernier schéma d’aménagement, Saguenay se base sur onze critères d’évaluation pour identifier le centre-ville[1]. Et pourtant cela ne l’empêche pas de conserver le statu quo!
- La nature a horreur du vide. Il est incompréhensible d’avoir plus de dix mille terrains disponibles pour le développement résidentiel alors que cette ville peine à conserver ses habitants.
Ville dysfonctionnelle en matière de gouvernance
- Après 20 ans, les élus de cette ville n’ont pas encore régularisé la représentation démocratique entre les arrondissements.
- Sa manifestation la plus flagrante fut le choix du nom de la ville; alors que toutes les autres villes fusionnées, et ce, grâce à leur comité de transition, ont opté pour le nom d’une des villes fusionnées, ici, on a choisi Saguenay. « On perd notre nom, vous allez aussi le perdre ». Une attitude perdante-perdante.
- Le développement économique est dans les mains de Promotion Saguenay, un organisme aux multiples fonctions qui s’éloignent de ce qu’on attend normalement d’un organisme à vocation de développement. D’autres villes ont opté pour une organisation différente et ce, avec succès. Il est temps de régler ce dossier.
- Bien que la majorité de la population du Saguenay-Lac-Saint-Jean demeure dans cette ville, celle-ci n’a jamais su s’imposer pour assurer à la population une représentation forte et adéquate au niveau fédéral et municipal en matière de développement socioéconomique. Le développement doit passer par une voix forte régionale : dossier à travailler.
- Le transport en commun! Bête noire de la plupart des villes au Québec. Certaines d’entre elles ont trouvé des solutions pour amoindrir l’impact financier sur la trésorerie de leur ville. Qu’attend-on ici pour faire de même?
- La chasse aux projets! La ville stagne, la ville vieillit, la ville se détériore depuis 20 ans et on passe le plus clair de notre temps à parler de projets d’investissements sans aucune mesure avec la capacité de payer de cette Ville. À quand un plan d’investissement cohérent dont les priorités sont avant tout basées sur les besoins essentiels des citoyens?
- La ville a développé ou participé à développer, au cours des dernières années, deux zones industrielles importantes soit celle de Port Saguenay et celle de l’Aérogare de Bagotville. Quand allons-nous arrêter de prendre des décisions basées sur le lobby de certaines entreprises?
- Alors que les autres villes se contentent d’un bureau touristique, la Ville de Saguenay en possède quatre. Conséquence: dispersion et multiplication du personnel alors que les touristes utilisent maintenant les moteurs de recherches pour localiser les endroits touristiques d’intérêt.
- Et que dire du schéma d’aménagement du territoire! Aucun progrès depuis sa première version qui n’est qu’un calque du schéma de l’ancienne MRC du Fjord à laquelle appartenaient les municipalités avant la fusion. Pourquoi s’est-on contenté de si peu, pourquoi n’a-t-on pas considéré sérieusement un plan d’aménagement sur lequel bâtir durablement cette ville?
La structure administrative actuelle ne convient pas à l’environnement social que nous constatons sur ce territoire. Oui, il nous faut mettre en commun plusieurs services essentiels à l’ensemble de la population. Toutefois ces municipalités doivent être maîtresses de leur développement urbain et de leur développement économique, causes majeures des désaccords, pour ne pas dire plus, dont nous sommes témoins.
L’année 2024, le bon moment pour remettre en question ce regroupement
Imaginons une structure plus appropriée pour rendre chaque ancienne municipalité plus autonome tout en leur permettant des économies d’échelle pour les services qu’elles peuvent mettre en commun.
Plus d’autonomie pour chacune avec un nouveau type de regroupement
Je propose aux citoyens d’élaborer, en 2024, un projet de loi pour remplacer le décret actuel de la ville de Saguenay par un nouveau type de regroupement, comme, par exemple, une communauté urbaine ou une communauté métropolitaine ou simplement une MRC, qui nous permettra de travailler ensemble, non pas seulement au développement socioéconomique des municipalités en cause mais à celui de toute la région du Saguenay-Lac-St-Jean. Et cela tout en conservant à chaque municipalité plus d’autonomie en matière d’aménagement du territoire et de priorité d’investissements.
Une nouvelle gouvernance s’impose
On ne devra toutefois pas s’en tenir à choisir un regroupement qui, quoi qu’il soit, devra, pour être plus efficace, reposer sur des principes de gouvernance qui assureront le retour à la viabilité, sur le territoire du Haut-Saguenay, pour toutes les municipalités qui le composent.
Une instance régionale de développement économique
Nous devons même aller plus loin en créant une instance régionale pour présenter aux gouvernements supérieurs nos grandes priorités en matière de développement socioéconomique. Nous appuierons les initiatives de tous les organismes, gouvernements locaux et institutions qui visent ce but.
Jacques Pelletier
Candidat à la mairie de Saguenay
411, rue Maria-Chapdelaine, Chicoutimi, G7H 6J9
418-696-2012
jacquespelletier5@videotron.ca
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[1] Schéma d’aménagement et de développement révisé, septembre 2020, Tableau 3-1 – Les 11 critères de centralité : « Connectivité, densité, rapport à la rue, mixité des activités, diversité des commerces, présence d’administration publiques, emplois dans les services, marchabilité, accessibilité en transport en commun, valeur historique et lieu de rencontre. »