Qui n’est pas impressionné par la superficie importante (1,5 km2) des usines du complexe Jonquière de Rio Tinto, représentée par la section hachurée en noir sur l’image ci-dessous. Et bien, vous n’avez rien vu! Le dépôt de résidus de bauxite actuel, désigné communément du nom de « lac de bauxite », au sud du complexe, fait plus de 2,2 km2. Ce dépôt, représenté ici en couleur « Google Earth », a une tout autre allure sur Google Map.
Montage des images réalisées par l’auteur.
En effet, vous voulez voir la vie en bleu? Rendez-vous à Google Map où on a pris à la lettre le nom « Lac de Bauxite » (ci-contre )
On vient donc de transformer un dépôt qui ressemble à une grosse verrue au centre de la ville et qui est la marque de commerce des villes minières telles Thetford Mines (ci-dessous ),
en un magnifique lac digne de figurer au palmarès à côté de celui de la ville de Chambly (ci-dessous).
Mais un seul « lac » ne suffit plus! On a besoin de créer un deuxième dépôt, sec dans ce cas, tout aussi important que le premier et qui, de surcroît, sera en plein dans le boisé Panoramique, qui est le lieu de prédilection pour tous les amateurs de vélo de montagne. C’est le Centre de vélo de montagne le Panoramique Saguenay qui administre et entretien ce superbe parc qui compte près de 40 km de sentiers. Qu’à cela ne tienne, tout ce beau terrain couvert de dizaines de milliers d’arbres appartient à … RIO TINTO. Les affaires sont les affaires et si vous voulez que l’usine Vaudreuil, qui transforme la bauxite en alumine, demeure ouverte, tassez-vous. AUCUN AUTRE SITE ne satisfait les critères de rentabilité de Rio Tinto, du moins sur les autres sites qui lui appartiennent et qui sont disséminés un peu partout dans le Haut-Saguenay. Pour vous consoler de perdre une part importante de vos sentiers, on va contribuer pour un montant de 300 000 $ à l’érection d’un pavillon d’accueil (800 000 $). La ministre des Affaires Municipales et la mairesse de Saguenay applaudissent!
Tel n’est pas l’avis du Comité de citoyens pour un Vaudreuil durable qui se réjouit de la décision de Rio Tinto d’augmenter la production d’alumine à Arvida mais dont les membres travaillent d’arrache-pied depuis 2015 pour convaincre Rio Tinto de rechercher un site pour le dépôt des résidus plus propice que ce site qui, en plus d’être utilisé pour diverses activités de plein air, est entouré de quartiers résidentiels. Je laisse ce Comité vous expliquer son point de vue; je vous invite donc à lire le mémoire suivant : Un projet socialement inacceptable (citoyensvaudreuildurable.com).
Le dilemme est toujours le même. D’une part, une population, du moins celle à proximité, qui s’inquiète des conséquences de l’expansion de l’entreprise sur leur environnement, sur leur santé, sur leur tranquillité et sur la valeur de leur propriété. D’autre part, une compagnie qui est installée depuis près de cent ans, qui estimait que la grandeur de leur terrain serait plus que suffisante pour assurer son développement tout en maintenant une zone tampon acceptable. Dans un tel cas, que doit faire une entreprise qui se soucie d’agir en bon citoyen corporatif? Elle s’assoie avec les intervenants et recherche une solution acceptable pour les deux parties.
À vous d’évaluer si Rio Tinto met en pratique ce qu’elle déclare[1] : « Rio Tinto s’est engagée à poursuivre son travail avec la communauté pour rechercher un compromis s’appuyant sur les trois piliers du développement durable (environnement, social et économique), tout en considérant les aspects techniques du projet ».
Mesdames Néron et Laforest, avant d’applaudir, étiez-vous en mesure de confirmer et de démontrer que tout a été mis en œuvre par Rio Tinto pour respecter son engagement?
[1] Réponse de Rio Tinto le 11 juin 2020 à la lettre du 19 octobre 2019 du Comité de citoyens pour un Vaudreuil durable, Lettre-RT-juin-2020.pdf (citoyensvaudreuildurable.com)
Jacques Pelletier – Candidat dans le district 10 – Ville de Saguenay
Le problème c’est que nous citoyens on ne veut nuire au développement surtout quand ca apporte beaucoup à nous et à notre région mais je crois qu’il suffit d’étudier chaque dossier parce que chaque chose doit avoir sa place donc en tenant compte des citoyens et du développement je crois qu’il y a une marge pour trouver des solutions … même chose pour le bioparc … il s’agit de se creuser les méninges !