Voici une requête que j’ai transmise le 6 juillet dernier à la Société historique du Saguenay.

Il y a quelques jours, vous m’avez sollicité pour renouveler ma carte de membre et mon abonnement à la revue Saguenayensia. Malheureusement je ne peux y donner suite. À maintes reprises j’ai soulevé l’idée que la SHS devrait être proactive comme l’est la Société historique de Québec. L’année 2022 aurait dû être la période idéale pour ce faire.

En effet c’est le 20e anniversaire de la fusion de sept municipalités du Haut-Saguenay pour créer une ville dont le nom est Saguenay, une aberration historique, géographique et sociologique.  Vous ne semblez pas avoir planifié une revue spéciale dédiée au processus qui a conduit au nom de Saguenay plutôt qu’à celui d’une des villes fusionnées. Des gens qui s’y connaissent en la matière auraient pu participer à ce débat, quelle que soit leur opinion.

Un collectif citoyen, dont je suis le porte-parole, a présenté une demande au conseil municipal de Saguenay pour réfléchir à nouveau sur le nom de la ville en créant une commission indépendante.

Ces élus ne sont aucunement intéressés à revenir sur ce sujet. La plupart des élus ne se sont même pas donné la peine de lire cette requête qui s’appuie sur des arguments solides qui n’ont pas encore été contestés depuis 3 ans. L’Histoire les rattrapera un de ces jours. En attendant la SHS aurait dû soulever le débat. D’autant plus qu’elle a été la première, en 2001, à s’objecter à l’utilisation de ce nom (Saguenay). Il n’est pas trop tard pour agir. La SHS est une des sociétés historiques des plus matures. Elle ne peut plus se contenter d’agir comme conservatrice de nos documents historiques. 

Jacques Pelletier

6 juillet 2022

Auteur du livre Le toponyme Chicoutimi, une histoire inachevée.

Jacques Pelletier – Éditions Ichkotimi – Chroniques municipales

 

 

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