Voici ce que le regretté Bertrand Tremblay, chroniqueur au Quotidien, déclarait à propos de mon livre «Saguenay sous l’administration Tremblay» publié en juin 2017, Cette chronique est parue peu de temps après les élections municipales qui ont changé drastiquement la composition du conseil municipal.
Chronique
Le précurseur
« Le roi est mort ! Vive la reine ! » aurait pu écrire Jacques Pelletier dans la présentation de son essai, faite en plein cœur de l’été dernier, sur Saguenay, sous l’administration Tremblay. Avait-il plutôt prévu qu’un homme succéderait au maire Jean Tremblay, car durant le temps qu’il consacrait à dresser le bilan des 15 années d’un pouvoir absolu, peu de gens prévoyaient la victoire de Josée Néron à la mairie ?
Quoi qu’il en soit, le cofondateur de l’ERD devenu président du Mouvement Chicoutimi s’est avéré le plus perspicace des observateurs du régime qui a régné comme une monarchie sur Saguenay, depuis la fusion de 2002 jusqu’au balayage du 5 novembre dernier.
Une puissante motivation a poussé cet ingénieur industriel à la retraite à entreprendre une recherche très exigeante avec l’objectif ultime de publier, à ses frais, le bilan d’une « gouvernance qui n’a eu de démocratique que le processus électoral… » et caractérisée « par une éloquence sans borne pour annoncer des projets grandiloquents… » dont on ne perçoit toujours pas les « réels impacts socioéconomiques ».
En huitième place
À sa naissance, Saguenay se maintenait fièrement en sixième place parmi les dix villes les plus importantes du Québec. Elle a rétrogradé ces dernières années derrière Sherbrooke et Lévis tout en multipliant les emprunts pour rembourser le déficit actuariel des fonds de pension des employés municipaux et défrayer ses coûteuses générosités. Ce qui en fait aujourd’hui, avec un passif frôlant le demi-milliard de dollars, la championne de l’endettement parmi les villes comparables comme Sherbrooke, Lévis et Trois-Rivières.
Jacques Pelletier condamne la stratégie de développement conçue et appliquée par l’ancienne administration. L’activité économique ralentit pendant que la population prend de l’âge. Il faudrait, recommande-t-il, mettre un bémol sur l’étalement urbain et revoir l’aménagement de logements résidentiels.