Capsule historique

Au cours de ses premières décennies, construite en briques rouges, la cheminée de la chaufferie de l’hôpital de Chicoutimi avait une plus belle allure (semblable à celle apparaissant sur la photo ci-contre mais plus grosse) que celle qui vient d’être démolie aujourd’hui, ce 15 août 2023. Je ne pouvais quitter la maison paternelle sans y jeter un coup d’œil. Les familles demeurant sur les rues Bécard, Salazar, de Tilly (ma rue) et de Sales formaient un groupe tissé très serré ayant suffisamment de jeunes, une moyenne d’au moins 5 enfants par famille, pour participer à toutes sortes d’activités comme le drapeau, la balle molle, le ballon prisonnier, au cowboy, à « la » cache-cache, parfois nocturne. M.  Simard nous permettait de jouer sur son terrain de tennis durant la journée. Les plus courageux, si on veut, s’adonnaient à la boxe. Il nous était même possible de se rendre à la rivière Langevin (du Moulin) en maillot de bain avec la carabine sur l’épaule.

Mais ce que plusieurs d’entre nous affectionnaient particulièrement était de courir dans le tunnel qui partait de la chaufferie et qui servait à distribuer la vapeur aux différentes institutions longeant la rue Jacques-Cartier qui se dénommait alors le boulevard St-Michel.  Naturellement ces incursions étaient prohibées. Dans certains cas nous réussissions à y entrer nos bicyclettes. Que de fois la police de l’hôpital tenta de nous attraper ou faisait semblant de le faire.

D’autres souvenirs me viennent à l’esprit mais j’ai une petite gêne à les dévoiler.

Adieu Cheminée de mon enfance.

7 réponses pour “La cheminée de mon enfance”

  • Je demeurais sur la rue Bécard. Un ami de mon frère était monté par l’échelle jusqu’en haut de la cheminée.

  • Je comprends ta nostalgie, Jacques, mais ce n’est qu’un seul élément qui disparaît malheureusement de Chicoutimi.
    Notre ville se meurt lentement, mais sûrement et je ne vois plus la lumière au bout du chemin car personne ne se soucie de tous les événements qui font suite à la maudite fusion des villes.
    Vaut-il la peine de se mobiliser contre la ville qui porte malgré tout un si joli nom dont presque tous les habitants n’en connaissent même pas la signification.
    Je Chicoutimien et je serai Chicoutimien jusqu’à la mort, n’en déplaise à certains.
    En passant, le tunnel était aussi pour nous les ”tits gars” de Notre Dame le passage secret pour aller au Séminaire. Il fallait cependant être attentif pour ne pas rencontrer le vieux qui surveillait l’arrivée dans les sous-sols de l’établissement.

    • Donnons-nous encore un peu de temps avant de décrocher. Ton vieux du Séminaire était M. Boudreault, un vieux garçon qui faisait 56 métiers au Séminaire.

  • L’ancienne cheminée était plus chaleureuse à voir.
    Celle qu’on vient de démolir m’attriste moins.

    • Bien d’accord avec vous. D’ailleurs on avait donné à cette dernière un nom peu flatteur que je préfère ne pas mentionner.

  • Bonjour, <> nous sommes les enfants de notre enfance écrit Bouchard et aussi, nous sommes ce que nous serons. Il y a aussi et surtout celles de l’Alcan dont les retombées étaient néfastes pour les troupeaux qui broutaient tout autour, et…………..qui perdaient leurs dents. Et insensible pour les travailleurs qui cassaient les pots brulants en attrapant au passage des pustules au dos. Les assureurs ont aussi déboursé de large somme d’argent pour remplacer la peinture des autos grugées par ce produit mortel. Toutefois ces inconvénients (sic) n’ont jamais semblé troubler outre-mesure les travailleurs qui en sortaient des salaires et avantages bien supérieurs (une fois à la retraite) alors que les mots et les maux sortaient des gorges désespérées. Les cheminées furent des phares dont la seule vue donnait un sentiment de prospérité que nous avons conservé de notre enfance aussi bien que la sirène stridente du midi qui rappelait les heureux travailleurs au boulot. Tout cela disparaîtra en <> Voilà !!!

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