Capsule historique

Connaissons-nous vraiment les personnages qui ont marqué l’histoire de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean?

« Il ne suffit pas de donner un nom à une rue , encore faut-il savoir ce qu’il évoque »

Poste de traite de Chicoutimi 1676-1856« Au début de juin 1676, Nicolas Juchereau de Saint-Denis jetait l’ancre de son navire, la Sainte-Catherine, dans le Bassin de la rivière Chicoutimi. Il avait à son bord les artisans qui allaient travailler à la fondation de Chicoutimi ». Voilà ce que l’historien Lorenzo Angers nous relate dans son livre publié en 1971 « Chicoutimi poste de traite (1676-1856) ». Il fut probablement le premier propriétaire et capitaine d’un voilier à amarrer à Chicoutimi. Et ce n’était pas le moindre des personnages de son temps. À cette époque, cet événement a sûrement fait, en quelque sorte, la « manchette », l’ouverture d’un nouveau territoire et la construction d’un poste de traite et d’une chapelle ne passaient pas inaperçues.

Sa biographie – JUCHEREAU DE SAINT-DENIS, NICOLAS – Volume I (1000-1700) que nous présente le Dictionnaire biographique du Canada ne relate pas cet événement, comme d’ailleurs beaucoup d’autres faits dignes de mention à survenir à l’intérieur des terres. Heureusement les second et troisième registres de Tadoussac et les relations des Jésuites, entre autres, nous apportent quelque éclairage qu’ont su relever nos historiens régionaux et nous permettre de connaître davantage l’histoire de notre région.

Ce « seigneur, colonisateur, commerçant, membre du Conseil de la colonie pour la traite, directeur de la Traite de Tadoussac, militaire » a aussi contribué au peuplement de la Nouvelle-France : son épouse, Marie Giffard, a accouché de 12 enfants. Parmi ceux-ci, il en est un, Charles, qui s’est illustré tant en Nouvelle-France, qu’en Louisiane et qu’en Ohio alors sous empire français.

Une rue d’Arvida porte son nom. Est-ce en mémoire de ce personnage? Difficile à dire puisqu’aucune information sur l’origine de ce nom de rue n’apparaît au répertoire de la Commission de toponymie du Québec. Même la géolocalisation de cette rue n’y apparaît pas. C’est d’ailleurs le cas pour la majorité des rues de cette ville qui ne porte elle-même aucun nom qui lui est propre. « Il ne suffit pas de donner un nom, encore faut-il savoir ce qu’il évoque » faisais-je remarquer en novembre 2021 dans la chronique que voilà :

En matière d’odonymie, la Ville de Saguenay, le cancre parmi les villes comparables. – Jacques Pelletier

La population en générale aime bien connaître la signification des noms de lieux, de rues ou de bâtiments. Pourquoi ne pas remédier immédiatement à cette lacune, si ce n’est déjà fait depuis 2021, en demandant au département de la Culture de la Ville d’effectuer son travail en cette matière en fournissant toute l’information à la Commission de toponymie, ce que les villes de Sherbrooke, Lévis et Trois-Rivières ont réalisé depuis belle lurette.

Alors, Madame la mairesse, quand pourrez-vous confirmer que cette lacune sera définitivement corrigée?

 

4 réponses pour “Nicolas Juchereau de Saint-Denis, un illustre personnage”

      • On n’a pas pris la riche histoire de Chicoutimi au sérieux.
        Encore aurait-il fallu que le maire de la fusion fut un peu curieux.
        Il a choisi de jouer la carte du populisme vicieux.
        Le bafouement ainsi de l’histoire et du patrimoine est pernicieux.
        Ce mépris, cette ignorance envers notre passé sont disgracieux.

  • On connaîtrait nos bâtisseurs: exemple Néron, Dubuc etc. et aussi nos fameux saints, Armand, etc etc. Combien de gens savent que le boulevard Sainte Geneviève, que Geneviève était de nom de la femme d’Antonio Talbot?

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