Une ville surdimensionnée, un schéma d’aménagement qui laisse libre cours à des affectations illogiques du territoire, voilà la recette pour un étalement urbain anarchique. En plus de l’étalement des quartiers résidentiels on assiste à celui des zones industrielles.

Le conseil municipal a entériné, mardi le 8 août, la création d’une nouvelle zone industrielle, le bioparc de Laterrière. Donc, après avoir investi des millions de dollars dans un parc aéroportuaire suite à la demande d’un industriel qui a, par la suite, disparu de la carte et dans un parc industrialo-portuaire où une minière nous fait miroiter des développements faramineux depuis plus de 10 ans mais dont la construction se fait encore attendre, nous voilà repartis dans un autre projet dont l’emplacement est loin de faire l’unanimité d’autant plus qu’aucune étude comparative de différents sites potentiels n’a été faite selon un conseiller municipal consulté. 

On peut lire sur le site Web de la Ville que :

« Rappelons que le projet de bioparc consiste à développer un parc industriel dédié principalement à des entreprises qui produisent et/ou utilisent des biocarburants biologiques. Il prévoit la construction d’un chemin d’accès direct et la mise en place de conduites de gaz naturel, d’eau et d’électricité. Lorsque les infrastructures seront en place, les terrains seront vendus à des entreprises qui visent la production et/ou l’utilisation de biocarburants, comme le gaz naturel renouvelable, par exemple ».

Encore une fois on va investir pour de nouvelles infrastructures alors que d’autres zones industrielles en sont dotées.

La nature a horreur du vide. Certains élus municipaux font de même. Il faut s’étendre, marquer notre territoire, faire en sorte que chaque secteur possède les mêmes affectations. Commençons donc par faire nos devoirs correctement. Le choix d’un site ne peut être motivé que par une économie de bout de chandelle de terrains offerts gratuitement. Il y a des firmes spécialisées qui sont en mesure de tenir compte de tous les facteurs économiques, sociaux et environnementaux dans le choix du ou des meilleurs sites pour un tel projet. Je pense qu’il serait plus sage d’entreprendre de telles démarches avant de commencer à dépenser, quitte à revenir sur cette décision si nécessaire. On nage actuellement en plein amateurisme.

 

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