Depuis que les villes ne sont plus tenues (2017) de préparer un budget détaillé, on doit se contenter du simple résumé des prévisions budgétaires conçu probablement par le cabinet de la mairie à l’attention des médias et de la population en général mais nettement insuffisant pour en faire une analyse détaillée. On croirait à un jeu de cache-cache. Espérons que les membres du conseil de ville ne se sont pas contentés de si peu avant d’approuver ce budget. De plus, aucun indice ne nous confirme si l’année 2023 sera conforme ou non au budget antérieur.
Oui, on va parler de chiffres, de beaucoup de chiffres, on n’a pas le choix lorsqu’on commente un budget. Soyez patient, attachez vos tuques, lisez en diagonale s’il le faut, mais rendez-vous au bout.
Que peut-on tout de même retirer de ce document titré « Budget 2024, vers un avenir durable » auquel je vais me référer tout au cours de cette chronique?
Les faits saillants[1] (page 6 ci-contre)
Il s’agit de lire les faits saillants du Budget 2024 pour constater l’exemple parfait de la langue de bois :
« Des services aux citoyens maintenus… » : qui oserait dire autrement?
« Des tarifications gelées pour les services… » : On a choisi de n’augmenter que les taxes foncières. Il faut se rappeler que les usines Rio Tinto ont leurs propres services, donc une augmentation des tarifs n’apporte pas de revenus supplémentaires à la Ville.
« Un budget équilibré » : pas surprenant, le gouvernement exige un budget équilibré après, malheureusement, les ajustements pour fins fiscales qui sont des ajustements permis par le ministère et qui permettent de reporter à plus tard certaines charges. La Ville balance son budget par des remboursements de dette qui sont inférieurs au montant des amortissements, ce qui lui laisse facilement du jeu (en fait une illusion de surplus) d’au moins 15 M$ par année. Que vous arrive-t-il si vous remboursez votre auto de telle sorte que vous avez atteint sa vie utile avant même d’avoir remboursé toute votre dette? Vous aurez deux prêts à payer donc une augmentation de votre endettement sans jouir du bien.
« Rigueur budgétaire… réserve de 18 M$ » : la belle affaire! Les réserves ne font qu’accroître, dans le cas de Saguenay, la dette et les frais de financement.
« Gel de la quote-part à la STS » : Ne vous en faites pas, la STS va dépasser son budget et la Ville sera bien obligée de la renflouer. A-t-on effectué des changements organisationnels ou des modifications au réseau de transport qui nous portent à croire que des économies sont réalisables?
« Pérennité des services aux citoyens par la signature de trois conventions collectives » : On leur a tout donné, nos employés sont les mieux rémunérés (+ 3% à 6% pour le salaire de base seulement) parmi les villes-cibles[2] qui ont elles-mêmes une rémunération globale 35 % supérieures à celle des fonctionnaires provinciaux et des entreprises manufacturières (autres que les multinationales comme Rio Tinto). On nous répète que c’est pour garder nos meilleurs employés. Qui de ces employés (sauf les apprentis) sont prêts à perdre leur sécurité d’emploi et une partie de leur fonds de pension pour aller travailler en entreprise où l’environnement de travail est moins favorable?
« Augmentation du budget consacré au logement social » : un poste budgétaire qui a toujours été l’enfant pauvre et qui représente, avec cette augmentation, deux gouttes d’eau plutôt qu’une malgré un taux d’inoccupation en bas de 1% et malgré un plan d’action en habitation très élaboré par la Ville mais qui ne contient aucune information sur le nombre de logements sociaux dans cette ville ni ne mentionne aucun objectif de nouveaux logements sociaux à construire. D’autres pays sont plus attentifs à cet égard, dont la France où 16% des logements sont sociaux alors qu’ils ne représentent que 3,5% au Canada.
Seul élément encourageant dans ce budget et qui n’est pas mentionné dans les faits saillants: diminution du budget de Promotion Saguenay qui n’a eu, depuis sa création, aucun effet perceptible sur la vitalité économique de la ville malgré les dizaines de millions de dollars que cette organisation a dépensés.
On devrait plutôt parler de faits insignifiants que saillants.
Réorganisation des services (page 8)
Lorsqu’on parle d’une réorganisation de services on s’attend à constater des changements de responsabilités qui entraînent des modifications à l’organigramme. Ce qu’on nous présente ici, c’est uniquement une augmentation de 26 employés en ETC[3] ce qui ne nous renseigne aucunement sur la soi-disant réorganisation des services. Au contraire, on serait porté à croire que la machine devient de plus en plus lourde et coûte 3,2 M$ (page 7 ligne 1) de plus. Un peu de sérieux s’il vous plaît.
Modernisation des services (page 9)
Vous appelez « modernisation » le fait de transférer des emplois temporaires en emplois permanents? Eh bien, toute une modernisation que 88 emplois à temps partiel se changent en 92 permanents! Cela veut-il dire que les permanents travaillent moins que les temporaires? De plus, le budget augmente de 9,4 M$ (page 7 ligne 2). Une vraie risée.
Évolution de l’endettement (page 16)
L’endettement total net de 634 M$, sans l’endettement du réseau d’électricité, que nous présente la Ville pour l’année 2024 nous rend un peu perplexes puisqu’on ne nous démontre pas comment il est calculé. Il est donc naturel de vérifier ce montant. Les tableaux 1 et 2 ci-dessous, vous permettront de valider mon raisonnement.
Au 31 décembre 2022
En conséquence, revenons au dernier rapport financier audité, soit celui de l’année 2022, et consultons la section S25 page 4, intitulé « ÉTAT CONSOLIDÉ DE LA SITUATION FINANCIÈRE » où on peut lire, à ligne 24, que l’endettement total net est de 553 M$. Afin de s’aligner sur le tableau de la Ville, il faut soustraire la dette du réseau d’électricité qui apparaît dans une colonne séparée. Le solde est donc de 517,6 M$ au lieu des 499 M$ présentés au Budget ci-contre. Pourquoi cette différence? Parce que la Ville a omis la quote-part de l’endettement des organismes contrôlés et des partenariats qui est de 18,4 M$. La Ville nous présente donc un budget non consolidé, ce qui ne nous permet pas d’évaluer correctement sa situation financière. C’est donc le montant de 517,6 M$ qu’il faut utiliser auquel il faut ajouter le passif au titre des avantages sociaux futurs ( RF 2022, section S8, page 5, ligne 14 qui est de 59,6 M$ ce qui porte le montant de l’endettement à 577,3 M$ à la fin de 2022 (tableau 2).
Au 31 décembre 2023
Passons à l’année 2023. Nous n’avons aucune information sur la façon dont la Ville a calculé l’augmentation de la dette de 19 M$, soit 518 M$ – 499 M$. A-t-elle considéré la variation de sa quote-part aux organismes et certainement pas la variation du déficit actuariel? On n’en sait rien sinon qu’on prévoyait, au budget 2023, un remboursement de la dette de 49,1 M$ et, au PTI 2023, un financement de 57 M$ auquel il faut ajouter le financement pour les organismes contrôlés et celui pour les projets non complétés en 2022 ou pour tout projet non listé dans le PTI. Est-ce que ces prévisions tiennent encore la route? Soyons généreux et acceptons ce montant de 19 M$. À la fin de 2023, l’endettement est rendu à 596,3 M$ plutôt que 518 M$.
Au 31 décembre 2024
Si on se base sur le plan triennal d’investissements, PTI, de 2024, les immobilisations pour 2024 sont de 142 M$ dont seulement 8,8 M$ sont à la charge de tiers et 500 000$ payés comptant, soit un total net de 132,7 M$ auquel on doit soustraire 52 M$ (page 12) prévus en 2024 pour le remboursement de la dette, ce qui nous donne tout de même une augmentation de la dette nette de 80,7 M$ pour 2024. La différence entre ce montant et le 114 M$, soit 33,3 M$, qui apparaît, à la page 16, dans la colonne « Variation » pour l’année 2024 est due probablement au projet de centre de tri de 47 M$, compensés en majeure partie par le gouvernement. » Bizarre, cette remarque. D’une part le centre de tri n’apparaît pas dans le plan triennal d’immobilisations (PTI) et, d’autre part, la dernière fois que j’ai rencontré les Finances de la Ville, on m’avait notamment souligné que l’endettement total net ne doit jamais inclure les dettes à long terme à la charge des tiers. Que signifie « majeure partie », est-ce 51% ou 55% ou 60% ou tout autre %? Supposons 55%, la ville doit alors financer pour le centre de tri 21 M$.
Autres montants à ajouter au budget de la Ville (voir tableau 2):
- supposons un montant additionnel d’investissement pour les organismes associés de 1,5 M$,
- supposons que le déficit actuariel reste le même. On ne retrouve aucune information, dans le budget 2024, relativement au déficit actuariel d’environ 60 M$ que la ville traîne depuis des années et qui est une dette bien réelle puisqu’elle apparaît au passif du bilan de la Ville et qu’il faudra bien un jour renflouer les fonds de pension comme ce fut le cas dans les villes-cibles.
- le tableau ci-attaché, ligne 25, démontre un déficit de fonctionnement, avant ajustements fiscaux, de près de 15 M$ pour 2024. Les données qu’il contient proviennent de la page 12 mais réarrangées autrement pour s’aligner sur le format utilisé dans les rapports financiers audités. Je reprends le même type de tableau que lors de ma présentation du budget 2023 à laquelle vous pouvez vous référer pour plus de détails.
- Pour avoir un portrait global il faut ajouter le 31 M$ pour le réseau d’électricité.
Tous ces ajustements portent l’endettement total net pour la fin de 2024 à 745 M$ au lieu des 665 M$ que nous présente le Budget.
Un nouveau record pour le taux d’endettement total net à long terme par 100 $ de RFU[4]
Lorsqu’on additionne tous les types d’endettement, ce que le MAM[5] ne fait pas dans le profil financier des villes, on obtient donc un grand total de 745 M$ ou 714 M$ sans le réseau d’électricité. Voilà ce à quoi il faut s’attendre pour la fin de 2024 si tous les projets sont réalisés. Un saut prodigieux lorsqu’on considère que la RFU, à Saguenay, augmente faiblement depuis plusieurs années. Si on se fie aux rapports annuels du MAM, on constate qu’en cinq ans, la RFU de Saguenay a augmenté de 3,1 MM$, celle de Trois-Rivières de 4,8 MM$, Lévis de 4,9 MM$ et Sherbrooke de 7,5 MM$. Chaque milliard de dollars représente 14 M$ de revenus additionnels (en se basant sur le, TGT, taux général de taxation de Saguenay en 2023 page 3, soit1,3994 ). Alors qu’en 2012 l’indice de la dette par 100$ de RFU (tableau ci-contre) était autour de 2,12$ pour Saguenay, Sherbrooke et Lévis et de 3,80$ pour Trois-Rivières, en 2022 Trois-Rivières affichait 2,75$ (-1,25$) Lévis 2,50$ (+0,38$), Sherbrooke 2,25 (+0,13$) et Saguenay 3,25$ (+1,35$). Tenez-vous bien, pour 2024, ce sera 4,14$ pour Saguenay. Ces valeurs ne tiennent pas compte de la dette des réseaux d’électricité de Saguenay et Sherbrooke puisque les deux autres villes en sont dépourvues.
Vous comprenez qu’une telle augmentation de l’endettement est suicidaire et ne fera qu’accentuer notre contre-performance par rapport aux autres villes importantes au Québec. Si Trois-Rivières a réussi à diminuer sensiblement son taux d’endettement, pourquoi Saguenay n’y parvient pas.
Le plan triennal nous apprend que la presque totalité des investissements sont à la charge de la ville, alors que la Ville de Lévis paie comptant environ 20 M$ annuellement. De plus Lévis et Sherbrooke présentent maintenant un plan quinquennal d’immobilisations. On remarque aussi que la participation de tiers est beaucoup plus importante qu’à Saguenay. Il est temps, qu’au lieu d’aller se promener au bout du monde, notre mairesse s’informe, ici au Québec, des sources de financement que les autres villes obtiennent pour financer leurs projets et diminuer leur endettement.
Un mot sur le compte de taxes
Comme citoyen, vous voulez savoir si votre compte de taxes se compare à celui des citoyens des villes-cibles. Voici la réponse:
Vous payez plus cher qu’à Sherbrooke et Trois-Rivières et un peu moins qu’à Lévis. Rien de démarquant. Pourtant les autres villes ont remboursé leur déficit de fonds de pension, réussissent à maintenir, sinon à diminuer, leur endettement par 100$ de RFU et à payer comptant des sommes substantielles de leurs immobilisations. La Ville a-t-elle pris une bonne décision lorsqu’elle a décidé, entre autres, d’avoir son propre département d’évaluation municipale, de mettre de côté la sous-traitance pour le déneigement, de devenir la gestionnaire du quai des croisières et de l’aéroport de Bagotville, d’entretenir des centres de ski ou d’avoir quatre centres d’information touristique? En somme les autres villes font plus avec pas plus de revenus.
Vivre selon nos moyens
Nous sommes pauvres comme Job. Le plan triennal doit être révisé à la baisse. Il nous faut couper dans tout projet qui n’est pas essentiel. Qui paie ses dettes s’enrichit nous dit le proverbe. Il est temps qu’on le mette en pratique. Nous devrions être actuellement au pain et à l’eau. On devrait s’en tenir, pour les trois prochaines années, aux investissements requis pour le maintien de nos services essentiels en matière de sécurité publique, d’hygiène du milieu, de logements sociaux, d’infrastructures routières (avec modération), d’immobilisation à des fins de développement économique et, de surcroît, arrêter l’hémorragie en ce qui concerne l’embauche. Déjà en début d’année 2023, dans une lettre adressée à la mairesse, je vous parlais d’un moratoire.
Ce sont des choix déchirants mais garder le statu quo c’est se diriger vers d’autres années encore plus lourdes financièrement. En 2022, nos frais de financement étaient 58 % plus élevés que ceux des villes-cibles et cet écart ne pourra que s’accentuer au cours des années (6 M$ de plus en 2024).
Les membres du conseil ont-ils fait leur devoir?
Sur quelle information se sont-ils appuyés pour approuver un tel budget et plan triennal? Combien de séances ont été nécessaires pour les élaborer? A-t-on fait des projections à moyen terme pour en évaluer l’impact? Il est difficile d’y voir qu’on a pris des « décisions responsables et courageuses » comme le prétend le « Mot de la mairesse (page 3) ». Il aurait fallu, entre autres, être plus courageux avant de signer des conventions collectives aussi généreuses, avant d’engager du personnel additionnel dont plusieurs hauts fonctionnaires, avant de s’engager dans des activités commerciales telles la pêche blanche, la desserte ferroviaire de Grande-Anse, l’aérogare de Bagotville et son parc industriel, le quai de croisière et son village, le Spectacle aérien ou tout autre investissement à portée régionale ou nationale. D’ailleurs les 400 000$ prévus pour le Spectacle aérien devrait plutôt être attribués aux fêtes du 350e de Chicoutimi pour la planification et le préparation de cet événement qui devrait être le plus marquant de notre histoire régionale. Il aurait fallu plus de courage pour empêcher l’étalement urbain tant au niveau résidentiel que commercial et industriel et pour remettre en question le rôle de Promotion Saguenay, pour rationaliser d’avantage les activités de la STS, pour élaborer un plan de redressement financier, pour facturer les droits de mutation lors de l’achat de l’Alcan par Rio Tinto et pour exiger du gouvernement provincial un support indéfectible pour le développement du créneau d’excellence de l’aluminium dont le titre nous a été attribué en exclusivité. Les élus auraient pu pousser encore plus loin leurs réflexions et se poser sérieusement la question sur la pertinence de cette fusion qui est en grande partie « la grande responsable de nos malheurs ».
La région est en décroissance, elle devrait bénéficier d’un « plan Marshall » alors que c’est le contraire qui se produit. Alors que la région métropolitaine de Montréal voit les milliards de dollars pleuvoir pour des investissements industriels, ici on nous promet un avenir vert avec, d’une part, le mirage Elysis qui ne se traduira pas en emplois sonnants si jamais cette technologie fonctionne et, d’autre part, avec des coupures d’emplois dans l’industrie forestière et du papier. Ce sont pas les municipalités qui ont la maîtrise des gros projets d’investissement mais bien les deux autre paliers supérieurs. Nous sommes une « région-ressource verte périphérique » des grands centres et qui peine à développer le potentiel qu’elle pourrait tirer de sa forêt, de son énergie hydraulique et de son créneau d’excellence dans l’aluminium qui devraient être porteurs de dizaines de milliers d’emplois. D’autres pays nordiques réussissent à le faire. Si on se tourne vers les nouvelles technologies, on s’aperçoit qu’au Saguenay on ne fait que développer de nouvelles applications de technologies développées ailleurs ce qui est un domaine qui s’essouffle très vite.
Les contre-performances de la Ville de Saguenay que je vous ai présentées depuis trois ans ne font que s’accentuer par rapport aux résultats des villes-cibles. Membres du conseil municipal, remettez-vous au travail, creusez-vous les méninges, remettez tout en question, même la fusion, recherchez des sources de financement et revenez-nous avec un plan d’immobilisations raisonnable et une vraie réorganisation des services. S’il est trop tard pour 2024, attelez-vous dès maintenant pour 2025. Ça prend des réalisations concrètes avant la fin de 2024 pour être en mesure d’appliquer des solutions concrètes pour 2025. D’ailleurs, que nous réserve l’année 2025 avec un nouveau rôle d’évaluation? La Ville sera-t-elle tentée d’en profiter pour nous en passer une petite vite? Soit de ne pas abaisser le taux de taxation malgré l’augmentation de l’évaluation des immeubles. La tentation est là.
Que dire de plus! On a les gouvernements qu’on mérite. Il est incroyable de voir le peu d’intérêt que la chose municipale suscite auprès de la majorité des médias, des milieux économiques et de la population en général. Je sais que je prêche dans le désert mais j’espère qu’un jour une petit oasis surgira.
Bonne année à tous!
[1] Les pages en orange réfèrent toujours au Budget 2024 précédemment mentionné.
[2] Villes-cibles : Sherbrooke, Lévis et Trois-Rivières
[3] ETC, équivalent temps complet.
[4] RFU, richesse foncière uniformisée
[5] MAM, ministère des Affaires municipales
Une analyse rigoureuse, étourdissante et inquiétante. Quel conseil aura le courage d’arrêter d’emprunter pour financer les opérations courantes? On fonce dans un mur.
Merci infiniment Jacques, pour cette analyse détaillée. Espérons que l’arrivée du vérificateur général pourra mettre en lumière la précarité économique de notre ville. Pour le moment la majorité de nos élus municipaux ne font que reproduire le même attitude de gestion de l’administration de Ti-Jean, soit brouillard et floue administratif sans aucune vision moyen et long terme. Malheureusement l’espoir et l’espérance ne suffiront pas pour apporter un changement, nous citoyens devons s’impliquer d’avantage.
Merci encore….
Une bonne année 2024 en vous souhaitant que les citoyens de cette (ville ) prenne le temps de lire cet article.
En matière de négos du secteur public, cela se tient sous le signe du “give and take”.
À Saguenay, la ville négocie-t-elle avec ses employés ou si elle “fake”?
Leur soutirer quelques concessions sur leur privilège de 35% par rapport au secteur public, pour nous donner un “brake”.
Dans sa proverbiale pusillanimité (qui passe sous le radar de l’opinion publique occupée ailleurs), le conseil de ville achète la paix, ce qui augmente notre endettement. “Seek the mistake”.
Au moins pour l’analyse des budgets, Jacques,
“put on your skates”.
Un convoyeur multiusage, oui, ça peut marcher.
Même à vide.
Bonne année à vous deux.
Ville de Saguenay nous dit qu’ils ont un budget équilibré année après année, ils vont être bientôt milliardaire en dette, cela équivaut à 10 projets de 100 millions, si c’était une entreprise privée, cela ferait longtemps que le banquier aurait rappelé son prêt.
Nous approchons dangereusement du gouffre financier. L’endettement continu va bientôt nous étouffer parce que nous vivons au-dessus de nos moyens. Qui osera mettre de l’ordre? Il faudra du courage pour informer la population des sacrifices à faire pour revenir à un budget équilibré et rembourser notre dette avant qu’elle nous mettre en faillite. Merci Jacques pour ton analyse rigoureuse. Qui va t’écouter?
Monsieur Bélanger, difficile à dire qui va, dans les instances décisionnelles, réagir pour ou contre mon argumentaire. J’ai transmis cette chronique au Quotidien, à Radio-Canada et à la ministre des affaires municipales. Plusieurs conseillers municipaux l’ont reçue. Aucune réaction de leur part. Silence radio total! Pas même une question à nos élus. Je ne crois pas que ce sera mieux après les prochaines élections municipales de 2025. Aucun mouvement ne semble prendre la relève de l’ERD qui ne cherche plus qu’à faire partie de la gang avec de rares commentaires qui frisent la complaisance. On a besoin de gens matures, expérimentés dans leur domaine et prêt à revenir au point de départ et brasser la cage sans se soucier de se faire réélire bien qu’une telle attitude de leur part serait probablement la meilleure façon d’y parvenir.